Le marché français de la rénovation énergétique connaît une accélération depuis l'interdiction progressive des passoires thermiques et la hausse continue des prix de l'énergie. Face à ces enjeux, l'installation d'une pompe à chaleur (PAC) s'impose comme l'une des actions les plus efficaces pour améliorer rapidement le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) d'un logement. Dans cet article, nous expliquons pourquoi et comment une PAC peut faire gagner plusieurs classes au DPE, quels gains de consommation et d'émissions de CO₂ attendre, et comment maximiser l'impact en l'associant à une installation photovoltaïque conçue avec Vesta.

1. Rappel : comment est calculé le nouveau DPE ?

Depuis la réforme de 2021, le DPE s’appuie sur deux volets :

1. La consommation d’énergie finale (kWh EF/m²/an), convertie ensuite en énergie primaire (facteur 2,3 pour l’électricité).
2. Les émissions de gaz à effet de serre (kg CO₂/m²/an).

La classe retenue est la moins bonne des deux. Concrètement, un logement peut être pénalisé même si sa facture énergétique est modeste si ses émissions sont élevées, et inversement.

Source : Ministère de la Transition Écologique, arrêté du 31 mars 2021.

2. Pourquoi la pompe à chaleur change la donne

Une pompe à chaleur air-eau haute performance délivre 2,5 à 4 kWh de chaleur pour 1 kWh d’électricité consommée (COP saisonnier ou SCOP). Cette efficacité se traduit par trois bénéfices directs pour le DPE :

• Baisse de la consommation d’énergie finale : on divise par 2 à 3 les kWh nécessaires pour chauffer le logement.
• Réduction des émissions de CO₂ : l’électricité française est faiblement carbonée (environ 60 g CO₂/kWh en 2024 selon RTE), bien moindre que le gaz (227 g CO₂/kWh PCI) ou le fioul (300 g CO₂/kWh).
• Meilleure pondération énergie primaire : malgré le facteur 2,3 appliqué à l’électricité, le calcul reste gagnant grâce au COP.

Étude de cas chiffrée

Maison individuelle de 120 m² construite en 1995, chauffée au gaz :

• Besoin de chaleur : 20 000 kWh/an.
• Chaudière gaz rendement 90 % ⇒ 22 200 kWh PCI/an consommés.
• DPE initial : Classe E (290 kWh EP/m²/an et 55 kg CO₂/m²/an).

Après remplacement par une PAC air-eau SCOP 2,9 :

• Électricité consommée : 6 900 kWh/an.
• Énergie primaire : 6 900 × 2,3 = 15 870 kWh EP/an.
• Émissions CO₂ : 6 900 × 0,06 = 414 kg/an soit 3,5 kg CO₂/m².

=> Nouveau DPE projeté : Classe B (132 kWh EP/m²/an et <6 kg CO₂/m²/an).

Gagner trois classes est courant dès que l’on remplace une vieille chaudière fioul ou gaz basse température.

3. Synergie PAC + photovoltaïque : le combo gagnant

Associer une installation solaire en autoconsommation est le moyen le plus rapide de réduire encore les kWh achetés au réseau et de sécuriser le classement DPE sur le long terme.

• Autoconsommation directe : la PAC fonctionne toute l’année, souvent en journée quand la production PV est disponible.
• Optimisation tarifaire : injection PV réduit la part d’électricité facturée aux tarifs réglementés ou offres indexées.
• Image carbone et valeur verte : en diminuant les kWh réseau, on abaisse d’autant l’empreinte carbone réelle au-delà même du calcul réglementaire.

Exemple numérique

Reprenons notre maison de 6 900 kWh/an d’appel. Un champ PV de 4 kWc produit annuellement 4 300 kWh dont 2 900 kWh autoconsommés (taux 67 %).

• Électricité résiduelle prélevée : 4 000 kWh/an.
• Nouvelle énergie primaire : 4 000 × 2,3 = 9 200 kWh EP/an => 76 kWh EP/m²/an (Classe B haute, proche de A).

En période de rénovation globale, ce couplage simplifie la conformité aux exigences RE2020 pour les extensions ou surélévations.

4. Ressources financières disponibles en 2025

1. MaPrimeRénov’ : jusqu’à 5 000 € pour une PAC air-eau (forfait modulé par revenus et gains DPE).
2. Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) : prime complémentaire de 800 à 1 700 € selon région et opérateur.
3. TVA réduite 5,5 % sur l’équipement et la pose.
4. Éco-PTZ : prêt jusqu’à 50 000 € remboursable sur 20 ans sans intérêts si la rénovation atteint un saut de deux classes DPE.

Les aides sont cumulables et peuvent couvrir 40 % à 60 % du coût total. Pour un dossier solide, il est indispensable de fournir un audit énergétique d’avant-travaux et la simulation DPE projetée.

5. Méthode en 5 étapes pour un projet PAC + PV réussi

1. Audit énergétique initial (BBC ou diagnostiqueur certifié) : relever surface, isolation, systèmes existants, relevés de consommations.
2. Dimensionnement intégré : via un outil comme Vesta, simuler la PAC (puissance, loi d’eau) et le générateur PV (orientation, ombrage 3D, production mensuelle) pour optimiser l’autoconsommation.
3. Chiffrage et montage financier : générer automatiquement la proposition commerciale Vesta incluant les aides et un tableau des économies nettes sur 20 ans.
4. Démarches administratives : déclaration préalable, demandes CEE, dossier MaPrimeRénov’. Vesta exporte déjà les formulaires Cerfa PV, les modules PAC seront disponibles courant 2026.
5. Suivi de performance : installer un compteur connecté et planifier une visite d’entretien annuelle pour conserver la garantie fabriquant (règlement F-GAS).

6. Pourquoi les installateurs adoptent Vesta pour les offres hybrides

Les offres PAC + PV exigent d’aligner ingénierie énergétique, finance et conformité en un seul parcours client. Vesta rassemble ces briques dans une même interface, ce qui permet de bâtir des propositions plus crédibles, plus rapides à produire et plus simples à faire valider par les clients comme par les organismes d’aides.

• Modélisation 3D LIDAR : calcul d’ombrage minute par minute pour la partie solaire, prise en compte des masques proches et lointains afin d’obtenir une production PV réaliste saison par saison.
• Base de données équipements : onduleurs, micro-onduleurs, PAC air-eau et accessoires multi-marques, avec des fiches techniques normalisées pour sécuriser le dimensionnement et la compatibilité hydraulique.
• Simulation financière unifiée : comparer trois scénarios, chauffage gaz, PAC seule, PAC + PV, dans la même interface, en intégrant coûts d’investissement, aides mobilisables, maintenance et économies projetées.
• Propositions commerciales illustrées : graphiques clairs, courbes de consommation, étiquette DPE avant et après intégrée, pour aider le client à visualiser l’impact réel sur sa note DPE et sur sa facture.
• Automatisation des pièces administratives : CERFA 15297*10, devis détaillés, documents CEE préremplis, afin de réduire les erreurs et d’accélérer le dépôt des dossiers d’aides.

Au-delà des fonctionnalités, Vesta apporte une méthode de vente consultative centrée sur les résultats énergétiques. Les équipes terrain peuvent expliquer, à partir d'un même dossier numérique, d'où viennent les gains DPE, comment la PAC se comporte aux basses températures et pourquoi tel couplage PV améliore l'autoconsommation sans surdimensionner l'installation.

Pour aller plus loin sur la stratégie de diversification et les cas d'usage, consultez notre article dédié : Pompe à chaleur et photovoltaïque : la diversification gagnante. Vous pouvez aussi demander une démo pour voir comment créer une offre PAC + PV complète en quelques minutes, de la 3D au chiffrage en passant par le DPE projeté. Pour approfondir tous ces sujets, parcourez également les guides pratiques que nous proposons, disponibles sur le blog Vesta : Voir les guides Vesta.

Passez à l’action

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